C'est si compliqué, je suis très mal à l'aise

Il baissa une nouvelle fois le regard, je soupirai en l'entendant, il avait pas comprit mon sous-entendu :

- Non, c'est pas que parce que tu as besoin d'aide, il y a une autre raison qui me pousse à t'aider et à insister pour que tu acceptes mon aide. Au lieu de penser à ce qui risque d'arriver si je t'aide, pense au bien que Maria ressentira. Penses à ta fille !

Il refusait de me regarder, d'affronter mon regard qui était toujours sur lui, je me foutais de le rendre mal à l'aise, je voulais le faire réagir, lui faire comprendre que j'étais sérieuse dans mes paroles :

- D'accord.

J'allais voir Maria qui pleurait, je me mise à sa hauteur et lui souris en lui disant avec douceur :

- Maria, calme-toi, je vais aller chercher à manger, qu'est-ce que tu veux à manger ? Tu aimes quoi ?

Elle essuya doucement ses larmes et me sourit :

- J'aime les sandwichs au saucisson, les gâteaux au chocolat et le jus d'orange.

Je lui souris :

- D'accord.

Je pris l'argent que la dame nous avait laissé et allais à la boulangerie. Il allait pouvoir réfléchir à l'autre chose qui me poussais à l'aider. J'achetais un sandwich au saucisson avec du pain de mie, une part de gâteau au chocolat saupoudré de sucre glace et une canette de jus d'orange, je retournais au cabinet :

- Voilà Maria, j'ai tout ce que tu aimes.

Je lui donnai le sandwich qu'elle commença à manger, j'ouvris la canette et versai le jus dans le gobelet qu'on m'avait donnait et posé la part du gâteau à côté du gobelet :

- Voilà, bon appétit.

Elle me sourit :

- Merci Selena.

Je lui souris :

- De rien.

Je retournais voir Julian :

- Voilà, je crois qu'elle est contente de ce que je lui ai pris.

J'attendis qu'il me regarde. Je voulais surtout savoir si ça avait fait tilt dans sa tête.

Je lève les yeux, mais pas vraiment vers elle, plus à gauche. Je soupire.

Merci, c'est gentil. Je ne vois pas le bonheur que Maria aura de plus Selena. Cesse d'essayer de me convaincre d’accepter ton aide. Je ne veux pas tomber amoureux de toi compris?

Je replonge mon regard dans mon agenda, même s'il n'y avait rien à regarder.

Tu es gentille, mais c'est trop que tu m'aide comme ça. Tu es mon employée pas plus.

Je griffonne un truc sur ma tablette et quand je vis ce que c'était, un coeur avec mon nom et celui de Selena à l'intérieur, je le chiffonnai et le lançai à la poubelle.

Il leva les yeux mais pas vers moi, il refusait de me regarder, je soupirais et souris :

- De rien, c'est normal. Elle aura peut-être la même vie qu'elle avait avec sa mère, elle a besoin de se sentir en sécurité avec toi. Pourquoi tu veux pas tomber amoureux de moi ? Pourquoi ?!!!

Oui pourquoi ? J'allais pas tarder à tomber amoureuse de lui et il refusait de tomber amoureux, enfin il ne voulait pas mais il allait tomber amoureux de moi. Il regarda son agenda. Je soupirai, il me l'avait dit, ont avaient plus de rendez-vous pour la journée :

- Non, c'est pas trop, à mes yeux, c'est normal. Je sais mais ... j'aimerais tant être plus.

Je soupirai et le regardai :

- Tu te rends pas compte de la chance que tu as. Je te propose mon aide gratuitement, tu t'imagines, je me propose de t'aide gratuitement. Je dois être la seule personne à être comme ça dans ce monde où seul l'argent compte.

Je le regardai dans les yeux, enfin si il relevait la tête, il tomberait dans mes yeux noisettes.

Je sourcille d'un oeil, essayant de comprendre une partie de sa conversation que je n'écoutais qu'à moitié. "J'aimerais tant être plus" Je la regarde finalement avec un air d'interrogation.

Attends tu... je t'attire?

Je me lève et me plante devant elle.

Tu veux vraiment que je tombe amoureux de toi?

Je la regarde dans les yeux. Comment pouvait elle vouloir de moi? À cause de ma beauté? Surement pas à cause de mon caractère, ni de mes défauts, car je n'avais aucune qualités.

Si c'est pour ma beauté que tu me veux, oublies moi OK? Moi, c'est ta personnalité que j'aime, tu es une belle personne, quelqu'un de bien. Moi, à part être beau gosse, je n'ai aucune qualité et personne n'aime quelqu'un pour ses défauts.

Je soupire et baisse le regard.

J'ai peur de tomber amoureux, c'est tout. J'ai pas confiance en moi ni aux autres.

Je le regardai et finis par sourire, enfin, il avait comprit ce que je voulais dire, c'était pas trop tôt :

- Exactement Julian, tu m'attires énormément.

Je le regardai dans les yeux :

- Oui, je veux que tu tombes amoureux de moi.

Je quittais pas ses yeux, je souris :

- Dire que tu es moche serait mentir car tu es très beau. Tu me trouves belle aussi sinon je t'aurais pas attiré sexuellement. Contrairement à ce que tu penses, tu as des qualités et tes défauts, je les vois comme des qualités.

Je soupirai :

- Peur de tomber amoureux ? Mais pourquoi tu as peur de ça, tomber amoureux est une des plus belle chose au monde, surtout quand c'est réciproque. Tu dois avoir confiance en toi et aux autres.

Je lui souris :

- J'ai confiance en toi alors ai confiance en moi.

Je le regardai attendant de voir comment il allait réagir.

Je ne savais pas comment cette fille m'avait rendu comme ça, de pouvoir tomber amoureux d'une femme. Je baisse le regard timidement. Ma fille s'approcha de nous.

J'ai fini. Papa je veux que tu joue avec moi.

Je regarde ma fille et lui souris.

D'accord, mais avant je dois te parler.

Je me penche à sa hauteur et caresse sa joue.

Écoute, tu as perdu ta maman et moi j'ai personne dans la vie et je me demandais si tu aimerais que papa ait une petite amie, quelqu'un qui l'aime et qui pourra peut être un jour devenir ta maman?

Elle regarda Selena et lui souris. Elle me regarda à nouveau.

Tu sais, je suis pas un bébé, tu as le droit de faire ce que tu veux papa.

Je souris et ris, cette petite était très intelligente. J'embrasse sa joue.

Va m'attendre de l'autre coté.

D'accord!

Elle quitta la pièce, je me relève et je vais vers Selena.

D'accord, je te donne l'autorisation de t'occuper de ma fille quand j'aurai besoin d'aide.

Je lui souris.

Je le regardai, je savais qu'en lui disant la vérité, que j'allais tomber amoureuse de lui, il allait s'adoucir avec moi, je regardais Maria et sourit quand Maria me regarda et me sourit, elle était intelligente cette petite, elle avait comprit ce qui se passait entre moi et son père. Je regardais Julian et lui souris :

- Alors je t'aiderais avec plaisir.

Je m'assis sur la chaise et le regardais :

- Tu m'avais mis en garde, que je devais pas tomber amoureuse de toi, mais j'ai pas résisté.

Je souris et regardai la pièce d'à côté :

- Je crois que Maria a hâte que son papa joue avec elle.

Je lui souris.